Warren Crecy a rejoint l’armée américaine à l’âge de 19 ans. Il a combattu dans la bataille des Ardennes au sein du 761è Bataillon de chars, surnommé « The Black Panthers » d’après leur emblème.
Le 761è bataillon de chars américain était une unité séparée de soldats afro-américains et d’officiers noirs et blancs. Luttant contre les nazis, des ennemis connus pour leur racisme, ses membres ont eux-mêmes été victimes de racisme et de discrimination tout au long de leur service militaire.
En septembre 1944, le 761è Bataillon de chars a été déployé en Europe et affecté à la troisième armée américaine sous le commandement du général Patton. L’unité a combattu dans le nord de la France en octobre 1944 et lors de la bataille des Ardennes en décembre 1944. Crecy a passé les derniers mois de la guerre en Allemagne avec cette unité.
Warren Crecy était surnommé « l’homme de fer » ou « l’homme le plus méchant du 761è bataillon de chars ». Ces surnoms lui ont été donnés pour sa bravoure au combat et pour le fait qu’il ait infligé plus de pertes à l’ennemi que quiconque dans le bataillon. À la fin de la guerre, Crecy est resté en Allemagne et s’est vu confier plusieurs tâches, dont celle d’agent pénitentiaire pendant le procès de Nuremberg. En 1952, il a servi pendant trois mois en Corée avant d’être gravement blessé. Crecy ne s’est jamais complètement remis de ces blessures et sa carrière militaire a pris fin. Il a bénéficié d’une retraite médicale au grade de major, obtenu la Médaille de la mention élogieuse de l’Armée et une reconnaissance pour son service méritoire : l’étoile de bronze et le Purple Heart avec trois grappes de feuilles de chêne. Crecy est mort en 1976 à l’âge de 53 ans et a été enterré avec tous les honneurs militaires. Dans sa ville natale, une rue de la base aéronavale porte son nom.